Lors d'une très récente interview, un journaliste (taquin) m'a demandé pourquoi je n'avais jamais travailler avec D., éditeur bien connu. Je lui dis alors que c'était sans doute que je me foutais de savoir si mes persos étaient empathiques ou non. Que pour moi, on peut suivre une histoire qui nous dérange et dont on ne ressent aucune identification.
A la relecture de l'interview, j'ai été surpris de voir que la question et la réponse avaient disparues. Sans doute que c'est le genre de chose qu'il ne faut pas dire...
En y réfléchissant, même si je suis en accord avec moi-même (ce qui est un bon début), je dois ajouter que j'aime énormément parler des gens un peu bizarres, boderline en tout genre car il me semble qu'ils sont bien plus proches de nous que ces héros au grand coeur qui, parait-il, favorisent l'identification.
C'est aussi pour ça que je vais vers des graphismes tranchés, où on ressent l'âme du dessinateur. Cela m'empêche sans doute de toucher le "plus grand nombre". Mais en même temps, j'ai l'impression d'être dans le vrai.
Bref, je viens de recevoir les dernières pages de maître Rica. ça m'a remué les tripes tellement c'est au delà du beau : c'est puissant !
Et puis, y'a cette ambiance...
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