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jeudi 12 janvier 2017

Du vieillissement d'une oeuvre en bande dessinée à son obsolescence programmée.

L'idée de patrimoine est assez flou de part chez nous. Certes, les premières éditions Futuro avaient déterré des petites pépites que l'on croyait oubliées. Les jeunes éditions Glénat, cherchant leur place, publiaient aussi des choses rares. Il en allait de même pour MC production et sa jumelle Soleil : sortir des albums inédits de séries publiées ailleurs que l'éditeur principal avait zappés (des complis d'histoires courtes, des premières aventures).
Puis, il y eu une phase de production intensive (pour ne pas dire surproduction) qui fit un rien oublier l'Histoire de la bande dessinée. Ou plutôt, on l'a cantonné aux seuls titres qui avaient déjà connu le succès. S'occuper des Tardi, Bilal et Moebius, oui. Les seconds couteaux, non. Et je ne vous parle même pas de ceux qui se sont pris pour de gentils artisans plutôt que des artistes et qui ont fait carrière en réalisant des pages uniquement pour la presse. Qui va se souvenir des Denys, David Wright, Tony Weare, Arturo Del Castillo,Claude Pascal, René Bastard et autres travailleurs de l'ombre. Déjà, de leur vivant, il n'avait pas eu les honneurs d'être publier en vrai livre. Alors, qu'un éditeur s'intéresse à un truc poussiéreux par la suite, à quoi bon ? Surtout qu'il y a toujours eu le problème de la conservation des œuvres. Une planche dessinée, ça jaunit, ça pourrit, ça s'affadit, ça s'efface... et surtout ça s'égare, ça disparaît des radars... Les films (avant les scans), c'est du pareil au même. Et cela d'autant plus que vous êtes un obscur petit dessinateur.

Aujourd'hui, l'idée de patrimoine existe. Peu, mais elle existe. Dupuis fait un réel travail sur son catalogue. Des toutes petites maisons comme Topinambour tirent des pépites à 150 exemplaires... C'est pas l'extase mais c'est présent (ça participe à la surproduction?). Le petit hic,c'est la qualité des documents utilisés. Les originaux manquants, c'est à base de scans de pages publiées que l'on compile. On a fait certes des progrès en la matière mais ça reste hasardeux. Aux états unis, un éditeur comme Classic Comics Press passe un temps infini à chercher les propriétaires / collectionneurs des pages qui lui manquent pour faire un bouquin digne de ce nom. Ça peut lui demander plusieurs années avant d'arriver à boucler un volume.
Hier, j'ai mangé avec un gentil monsieur qui tentait de m'expliquer qu'il était pratiquement normal que les éditeurs ne publient pas les vieux auteurs car les objectifs commerciaux d'un telle entreprise ne permettraient pas la rentabilité. Outre le fait que la « rentabilité » n'est que la conjugaison entre le prix de vente, le nombre d'acheteurs et le coût de fabrication, il me semble tout de même super inquiétant que la volonté d'avoir une Histoire (de se prendre donc pour un ART), de faire une place au patrimoine (et pas des seuls auteurs dits « majeurs ») soit stoppée net par le seul besoin de rentabilité. N'y a-t-il pas dans notre pays, un Centre National aidant à la production de telles œuvres ? Est-ce qu'il n'existe pas quelques mécènes privés qui pourraient soutenir de leurs petits sous les éditeurs philanthropes ? Je n'ose y croire.

Bon, ça, c'est pour le coté vieux trucs dont tout le monde se torche. Passons à un petit problème qui semble encore moins intéresser les acteurs de notre milieu de doux rêveurs. A commencer par les auteurs eux-mêmes : L'obsolescence programmée !


Depuis que les scans de page existe. Depuis que l'archivage numérique des livres publiés est monnaie courante, on pouvait croire que le vieillissement des œuvres, c'était du passé. Sauf que.
La durée d'une œuvre (hors gros succès commercial) s'est considérablement raccourcie. Je ne parle pas de la durée de vie en librairie qui ferait pâlir d'horreur même un papillon. Je parle de la durée de vie au catalogue. Et donc en stock « chez l 'éditeur. Déjà le tirage a baissé. Puis les retours des libraires passent plus souvent directement au pilon (bah oui, ça coûte moins cher que de s'occuper de voir si l'album est défraîchi, de lui retirer son étiquette de prix et de « louer » l'emplacement de stockage)... Et tout ça avec les nombreuses nouveautés qui poussent le livre vers la sortie, voir l'oubli.
Chez nos amis auteurs, l'archivage des données, c'est un peu la loose. Rien d'anormal : les disques durs, ça meurent aussi. Les pages originales, ça se vend. Ça s'offre. Ça se perd aussi, faute de place et / ou de croyance dans la création d'une grande Œuvre. C'est qu'on a pas tous le melon.

Bref, il reste que l'éditeur pour pouvoir (devoir) archiver les choses correctement.
On passe à un niveau supérieur, que se passe-t-il quand il n'y a plus de stock, ou quand l'éditeur, voyant le peu de ventes, décide de faire le ménage (pilon ou solde) ? Normalement, l'auteur est en droit de récupérer ses droits. Le fait-il ? Souvent non. Pourquoi ? Parce qu'il sait qu'il aura tous les malheurs du monde à refaire publier un échec commercial. Et surtout parce qu'il n'a pas le temps, trop occupé à faire son nouveau bouquin. Promis, si c'est un succès, un vrai, alors il s'occupera de ses anciens albums et il les ressortira. Avant, pas le temps, pas l'argent... pas le courage.
Oui mais si l'auteur voulait récupérer ses droits ? Alors, il faudrait faire un recommandé. Après l'absence de réponse dans un délai légal (souvent absurdement long), il pourrait enfin retrouver l'utilisation pleine de faire de son livre ce qu'il veut ! Youpi ! 
Sauf que. N'ayant plus toutes les pages. Voir n'ayant pas d'archive, il se retrouverait à pouvoir frétiller doucement en se disant « youpi, je peux en faire ce que je veux ». Point barre. À moins qu'il ne demande à son ancien éditeur de pouvoir retrouver les fichiers imprimables. Et là, ô bonheur, on lui demanderait de s’acquitter d'une « petite » somme pour « traitement des sorties d'archives ». 
Donc, là, un résumé s'impose : Tu fais tout ton album. Tu scannes toi même tes pages que tu nettoies, tu graves un CD que tu envoies à ton éditeur. L'album ne se vend pas. Tu te fais lourder par ton éditeur. Tu envoies un recommandé pour récupérer le bébé. Puis, tu payes pour que l'on puisse te renvoyer le CD que tu avais gravé (OK. De temps en temps, tu n'as pas gravé de CD. T'as utilisé un FTP). Je laisse à mes amis auteurs le soin de découvrir combien coûte l'archivage chez leurs éditeurs... Certains (éditeurs) allant même jusqu'à facturer les corrections faites sur les fichiers remis. Ha. Ha. Ha.


On va dire que ça, c'est quand l'éditeur ne fait pas faillite, ou ne revend pas sa boite, en oubliant (non volontairement, faut pas abuser) les fameuses archives.
On va dire que je ne suis pas parano et que les engueulades entre auteurs et éditeurs n’entachent en rien la possibilité de récupérer les fameux fichiers.


Sur la cinquantaine de bouquins que j'ai commis, il ne reste que la moitié disponible aux catalogues de mes amis éditeurs. De ces 25 titres qui pourraient tomber dans l'oubli, j'aimerai en sauver 12. 3 sans obligatoirement le dessin d'origine (il a vieilli, on pourrait refaire l'histoire en mieux). Reste ces 9 titres à s'occuper. 6 au bon vouloir de l'éditeur car je n'ai plus les fichiers. Et je ne compte pas vraiment payer. 

Hier, donc, le gentil monsieur avec qui j'ai déjeuner, me disait que mes coups de gueules étaient assez stériles. Que ça ne faisait pas avancer les choses. Fort de cette appréciation, voici ce que je propose :

-Faisons en sorte que le courrier de l'éditeur annonçant la mise au pilon et/ou la solde fasse office de courrier de libération des droits.
- Faisons en sorte que l'éditeur (et les auteurs) soient obligés de donner les fichiers fournis à l'imprimeur à un organisme tiers qui les stockera pour utilisations ultérieures. Ainsi, l'éditeur n'aura plus la charge de la sauvegarde du patrimoine. Ainsi l'auteur n'aura plus rien à débourser quand il voudra utiliser ce qui lui appartient.

Ainsi, le patrimoine s'écrira, peut-être, plus facilement.






mardi 11 octobre 2016

P'tain, on est au bord du gouffre ! Il serait peut-être temps d'avancer !

On parle souvent de la condition des auteurs, de la paupérisation du métier... On fait des bilans, des analyses et tutti mais on oublie bien souvent de parler des solutions. Ô bien sûr, pas de LA solution qui va faire qu'on va tous vivre de notre plume (pinceau, stylo, stylet, clavier) mais des petites choses que l'on pourrait appelé « des avancées »...

Auteur de BD, ce n'est pas à un vrai métier. Faut juste voir la tête du type derrière le guichet de l'administration ou de la banque pour s'en rendre compte. Nous sommes nulle part. SAUF si notre cher gouvernement demandait à l'INSEE de nous créer un code rien qu'à nous. Du coup, on n'aurait plus à choisir entre la case « autre » ou celle de « artiste peintre », « indépendant », « écrivain ». Non, un petit numéro à l'INSEE et on apparaît au grand jour pour tout le monde. Cela ne coûte rien et ne rapporte rien. Sauf un changement dans les mentalités.


L'un des problèmes, c'est que nous sommes pas intermittents. Nous n'avons pas le droit à une phase de gestation de projet entre deux bouquins. Il nous faut enchaîner les titres rapido. Nous n'avons pas plus le droit au chômage (je sais, on cotise pas...) SAUF si l'on créé une caisse d'aide spécifique. Bon, le plus dur sera sans doute de trouver les critères d’attribution car en ce qui concerne la façon de trouver l'argent de cette caisse, il y a deux pistes : Celle déjà maintes fois évoqué, ne serait-ce que par Victor Hugo, qui consisterait à taxé les livres tombés dans le domaine public (à la place des 8% de droits d'auteurs, on prends ces 8% pour la caisse d'aide aux auteurs). Les morts payeraient pour les vivants. La seconde solution étant un dérivé de la première, on impose 50 centimes sur les bouquins libres de droits (voir sur tous les livres). On pourrait même se dire que taxés les ayants droits de 1 ou 2 % ne serait pas bien grave (je suis déjà d'accord pour que mes enfants se fassent taxer quand je serai mort).

L'argent étant le nerf de la guerre, on pourrait aussi imaginer que les bourses du CNL soient entièrement revues (ou on pourrait en rajouter). Dans mon idées, elles seraient bien plus nombreuses.
- Mais Antoine, tu n'y penses pas, ça va coûter un max.
- Que nenni ! En fait, on s'inspire de ce qui se fait dans certains cas pour le cinéma. Les bourses deviennent remboursables. Si tu vends juste tes 1000 ou 2000 ex, tu es exempté de remboursement. Si tu arrives jusqu'à 12 000 ex, tu commences à rembourser. Si tu passes la barre des 35 000 ex, tu rembourses le double (chiffres à affiner mais dans l'esprit, si ça cartonne, tu n'avais pas besoin d'aide. Sinon, oui).

Et si on allait plus loin ?
Par exemple, pour la fameuse réforme RAAP, on pourrait (légalement) refuser l'organisme actuel. Faire un recours collectif demandant à choisir notre organisme. On ne peut refuser de payer le régime de retraite complémentaire en revanche, si tous les auteurs refusent l'organisme, on pourra sans doute choisir et mettre en concurrence les organismes. Et devinez quoi ? Je suis certain qu'avec la mise en concurrence, on n'aura pas forcément les 8% (choisis arbitrairement par l'organisme actuel).

Allez, puisque je suis chaud, je continue avec un truc où je sens que je vais me faire des amis : avec l'ouverture du marché de l'art à la BD, revient sur le tapis l'idée de donner un pourcentage des ventes d'originaux aux scénaristes. Pourquoi ? Parce que, comme le dit Jean Van Hamme, Vance ne vendant pas le même prix ses pages de Bruce J. Hawker que ses pages de XIII, on voit bien que les originaux sont liés à une histoire bien déterminée. A ceux qui m'opposeraient le fait que le scénariste ne paye pas le papier et l'encre, je répondrais que le dessinateur ne paye pas l'ordinateur et les livres que j'utilise pour ma documentation.
Bon, comme je sais que ça pose problème, on peut aussi se dire l'adaptation cinématographique n'est qu'une adaptation du scénario et que du coup, le dessinateur garde la vente des originaux et le scénariste la vente de l'adaptation ciné (je sais, quand on voit ce que devient Boule et Bill au ciné, on se demande si le scénario est vraiment adapté...). Bref, tout ça pour dire, qu'un peu d'équité (ou de cohésion de groupe) serait le bienvenu.
J'ajoute que pour ma part, je ne demande actuellement qu'une page ou deux aux dessinateurs avec qui je bosse. Pas pour les vendre mais par désir de garder près de moi des moments chers à mes yeux. Bon après, je garde aussi une liste des mecs qui ont joué le jeux !

Et pour nos amis éditeurs ? J'ai aussi des propositions pour améliorer nos rapports :
D'abord, je suis super partisan de la lecture à l'aveugle des dossiers éditeurs. J'entends par là la lecture du dossier sans savoir qui a écrit l'histoire. Exit le coté « hey, ce type est un bon vendeur, je vis lui signer ce nouvel album même si c'est de la merde en barre ». Là, on ne jugerait que sur le contenu. Rien que sur le contenu. Impossible ? Bah non, dans les années 70-80, un éditeur, Eric Losfeld, le faisait. Et vous savez quoi ? Bizarrement, ça faisait des putains de bouquins (je parle ici de romans, même s'il fut aussi un très bon éditeur de BD).

Ensuite, j'aimerais bien que mes amis éditeurs arrêtent de m'envoyer leurs contrats types (mais toujours négociables) alors que ça fait plusieurs bouquins qu'on fait ensemble. Sauf étourderies de ma part, si j'ai refusé une fois une close, ça m'étonnerais que je l'accepte la fois suivante. Bien sûr, il y a là un petit jeu. Mais je trouve que cela fragilise le respect mutuel.
De même, je préconise que l'on aille vers des rapports plus cordiaux et qu'on tente de supprimer toutes les tensions. Pour cela, il serait vraiment bon que l'auteur puisse se rendre au calage ou, du moins, signe le BAT. L'auteur aurait un livre qui lui convient le mieux et l'éditeur aurait un auteur plus satisfait. Bref, ça serait bien qu'on devienne vraiment partenaires (c'est pour ça que je ne vais pas faire de propositions sur comment gérer mieux la relation avec les auteurs ou comment faire du marketing différemment... C'est pas vraiment le sujet du jour).

Bon, ceci n'est que le début des propositions. Si quelqu'un passe par ici et voit un manque, qu'il me le dise (un petit mail, un mp... un pigeon voyageur). Je m'en ferai écho. Car le but est d'avancer. Et ça, ça sera possible que si on se bouge tous (Auteurs, éditeurs, libraires...).

Toutes ces propositions ne sont pas si difficiles à mettre en place. Elles manquent souvent que d'une décision politique.

La bise et vive la bande dessinée (merci à mes copains:collègues de parcours, qu'ils soient dessinateurs, scénaristes, coloristes, directeurs de collection, maquettistes, attachés de presse ou agents d'auteurs).


jeudi 31 décembre 2015

Et Bonne Année !



Ouf, 2015 s'arrête ! L'année prochaine, demain, on fait table rase et on lance l'attaque des supers projets. En attendant, mon petit planning 2016 des parutions est pratiquement au clair :

On commence donc en janvier par l'adaptation d'Anne Frank (aux éditions Soleil) et la première histoire courte de Magda (dans le premier numéro de AAARG, version mensuel).
Puis viendra le tour de Princesse Caraboo en mars (Aux éditions du Lombard). Klaw suivra. D'abord aux USA (pour le premier cycle) en mai. Puis en août pour le tome 6.
J'espère bien que Magda continuera à vivre pendant toute l'année.

Si cette future année est visiblement très féminine, la suite sentira le mauvais whisky, la sueur froide et le sang séché. Je sais que je ne devrai pas perdre mes lecteurs comme ça mais ça me fait plaisir de me croire libre d'aller là où j'ai envie et d'écrire ce qui me tente.

L'autre grosse actualité sera sans doute le lancement d'une petite maison d'édition. Pas de quoi faire trembler mes éditeurs (ni les autres) : ma petite entreprise se basera uniquement sur le tirage limité... Et une revue, La Berlue. Je vous en reparle dès que possible.

Et pour le reste, je vous souhaite autant que de bonheur possible ! Je prends ma part !!!

vendredi 13 février 2015

Marquis & 2CV.

Et hop, un peu de news...
Donc depuis un mois j'ai pris place à L'Atelier du Marquis. Histoire de se remettre en question de faire des rencontres et de lancer des projets communs. Avec un début assez speed à cause du festival d'Angoulême, on peut dire, maintenant, que j'ai trouvé ma vitesse de croisière...


Du coup, j'ai réussi à boucler le projet Belle Lurette que je fais avec Bruno Lachard (une histoire d'amour et de 2CV). Je compte faire de même dans les prochains jours pour A, le projet secret avec Nadji (bientôt de la news).
Le premier projet intégralement réalisé (pour ma part) à l'atelier sera Klaw tome 6 !
Pour le reste, ça risque d'être aussi nombreux que divers.



dimanche 22 décembre 2013

Bonne année !



Bon, la carte de vœux, ça me saoule ! Pas que je n'aime pas en recevoir (quoique), mais il faut une bonne idée et là, j'en ai pas. Et en plus, j'ai pas le temps. Je préfère bosser sur les beaux albums de 2015 (et peut-être un de plus pour 2014). 
Bref, voici mes vœux et mon planning de sortie. C'est très marketing mais de toute façon c'est toujours le cas... 

Et sincèrement, je vous souhaite le meilleur. Mille petits plaisirs pour les douze prochains mois. A l'année prochaine.
Antoine.

mercredi 13 novembre 2013

Ils sont nombreux les demains...


Ce matin, dans ma boite aux lettres, j'ai reçu mon cinquantième contrat (si on met de coté les trois projets signés, payés et jamais sortis). Il y a 14 ans, jour pour jour, sortait mon premier album...
Cela me donne envie de faire un petit point de la situation...

En 14 ans, j'ai vécu :
- Plusieurs séries stoppées n'importe comment.
- Un éditeur qui a fait faillite.
- Deux éditeurs avec qui ça s'est très mal passé. Heureusement qu'ils n'ont pas été les seuls car autant d'incompétences ne m'auraient pas donné envie de continuer.
- Un seul prix dans un festival (ça rend super humble).
- Des dessinateurs qui se sont barrés, m'utilisant que comme marche-pied.
- Des rencontres improbables avec des gens qui vivent à l'autre bout du monde.
- Des dessinateurs qui sont devenus des potes. Certains même des amis.
- Des éditeurs francs et courageux qui vont jusqu'à tenir parole. Et même au-delà !
- Des réimpressions (la plus belle reste à venir dans les jours prochains)
- Des sorties de catalogue.
- Des éditions étrangères (mais pas assez à mon goût) : Espagne, Corée et bientôt Allemagne, Serbie et US.
- Des projets refusés (pas trop mais quand même).
- Des lettres de fans.
- Des emails d'injures (notamment une d'un "collègue").
- Un petit gars d'à peine 10 ans qui est venu avec des croquis d'un de mes persos pour me dire que mon album était son préféré du monde entier.
- Au moins une interview intéressante (hé! hé!).
- Des rencontres avec des mecs du métier que j'admirais il y a fort fort longtemps.
- Des réalisations de rêves de gosse (notamment être publié dans Spirou et chez Casterman).
- Le coup de fil d'un éditeur qui change d'avis et stoppe un projet.
- Le coup de fil d'un éditeur qui vous propose un projet et qui vous sauve votre trimestre par la même occasion. Chose bizarre, ces deux points sont arrivés à moins de deux mois d’intervalle.
- Des achats de droit pour des adaptations ciné ou télé qui n'ont pas vu le jour...
- Des tirages tellement foireux qu'on voudrait les oublier.
- Des tirages tellement beaux qu'on voudrait le crier au monde entier.
- De relire certains titres et se dire avec le temps qu'on a fait du bon boulot.
- L'inverse aussi.
- Mais pas trop, d'avoir envie de tout arrêter. Car même s'il y a toujours des doutes, l'envie reste intacte.

Cette année, ressemble tout de même à une année charnière. Il y a eu de très bonnes nouvelles (comme le fait de continuer après le premier cycle de Klaw ou d'écrire la suite de Temudjin)... Mais aussi un drôle de pédalage dans la semoule où j'ai perdu un temps infini avec des projets qui n'ont pas (encore) abouti. Sans doute aussi parce que j'avais décidé d'attendre des auteurs (dont certains sont partis ailleurs sans prévenir). Le montage d'un dossier n'a jamais été aussi long que cette année.
Bref, je reprends les choses en main et poursuis sans attendre.

Voici ma liste de mes vœux pieux pour les deux années à venir :
- Me lancer dans l'édition. sans doute par une revue pour commencer. L'édition de bouquins viendra peut-être par la suite. Le mag, c'est du sûr !
- Ecrire une grande saga. Un truc énorme avec que des pointures. C'est très utopique dit comme ça, mais j'ai le sujet. du coup, j'y crois...
- (Re)bosser avec Rica, Kieran, Bruno Lachard, Bandini, Antoine Carrion, Joël Jurion, Mikkel Sommer, Julia Bax, Mathieu Barthelemy, Nadji et Lelis.
- Réussir à convaincre Franck Biancarelli, Bernet, Altuna et Tha de se lancer dans un projet (liste à compléter).
- Faire un bouquin au format à l'italienne.
- Ecrire un bouquin d'humour. Voir de strips.
- Lancer une série qui continuera tout au long de ma vie.
- Développer un projet réellement multimédia et autre "réalité augmentée". Mais pas juste un lien mal branlé sur un pauvre site. Non. je parle d'interaction et de narration un peu différente (avec une annonce comme celle-là, je ne peux que me casser la figure !).
- Reprendre une série (mais pas forcément des plus vendeuses).
- Et surtout continuer à m'amuser !


PS: sinon... Désolé de ne pas trop parler des projets en cours mais les sujets abordés sont assez "top secret"...


vendredi 4 janvier 2013

Le doux art du planning...


Allez hop, début d'année rime avec mise à jour des projets en cours...

Pour les albums à sortir, le chiffre à retenir est sans doute 3.
3 albums avec Joël Jurion, 3 avec Antoine Carrion (Aka Tentacle Eye), 3 édités par le Lombard, 3 par Soleil ! Et un album qui a mis 3 ans avant de voir le jour...

voilà ce que ça donne :
La trilogie Klaw (premier cycle) sortira de mars à août au Lombard (et avec Joël).
Les deux premiers Ombre Blanche (premier cycle itou) sortiront en Février et en Septembre chez Soleil (avec Antoine).
Temudjin paraîtra (enfin) chez Maghen en début d'année (toujours avec Antoine).
Pour terminer l'année, il y aura un collectif que Soleil m'a fait le plaisir de me proposer. J'y ai réalisé toutes les histoires... Outre le fait de s'amuser à écrire dans cet exercice de style (histoire courte et basée sur une légende) ce collectif me permet actuellement de travailler avec des copains de longues dates et de rencontrer d'autres dessinateurs de talent. Je vous montre ça plus tard...

Pour les albums en cours de réalisation, le mot à retenir est polar !
3 polars, 3 nationalités différentes... Et 4 albums à paraître (sans doute en 2014, même si j'epère tout de même en voir un ou deux en 2013) chez Casterman (dont 3 KSTR).
Il s'agit de Succombe qui doit (avec Rica), Burn Out (avec Mikkel Sommer), La loi de Murphy (avec Vanesa Del Rey) et Gueules Noires (avec Lelis).

Et pour finir, il y a pas mal de projets ! ceux qui se bouclent et qui vont être très bientôt présentés et ceux qui se montent encore un peu chaque jour. Au programme, du biopic, du polar, de l'anticipation, du western, du conte contemporain, de la fantasy et de la reprise de personnage...
Bref, de quoi s'occuper.

2013.


C'est con la nouvelle année ! 
Mais à chacun ses contradictions : je participe et je vous souhaite mille bonheurs pour 2013. La bise à tous. Antoine.


 © editions Maghen, A.Carrion + A.Ozanam.

jeudi 29 décembre 2011

Meilleurs voeux...


Bon, ok, j'ai un peu délaissé cet endroit ces dernières semaines... Mais le boulot avant tout ! 
Ceci dit, je reviens au mois de janvier avec plein de belles choses (de la super news, des projets qui déchirent et tutti). Faites bien la fête & plein de bonnes choses à vous pour l'année qui arrive. AO.

PS: l'image ci-dessus est tirée d'un projet tout neuf de Julia Bax et moi-même.

mercredi 20 juillet 2011

Une autre passion...

Je ne sais pas si je prépare ma reconversion ou si c'est juste un passe-temps. Mais voilà, un truc qui me fait bien plaisir c’est de créer des alcools dans ma cave.
Ça a commencé par des Rhums arrangés. Et puis c’est devenu plus évolué (vive les cours de chimie). Maintenant, je mélange, je test…
La première phase, a débuté il y a deux ans environ. Maintenant, j’en suis à choisir les bouteilles qui vont les accueillir… La prochaine phase, ça sera sans doute les étiquettes !

Pour l’instant, vous pouvez voir ce que ça donne ci-dessous. Outre les alcools, il y a un parfum pour chaque bouteille. Dans l’ordre (de gauche à droit et de haut en bas) : Agrumes, Tagada, Ananas-banane, Figues, Estragon, Menthe, Coriandre, Cannelle et Amandes.
Les plus chanceux pourront venir goûter ça (avec modération)… 


dimanche 10 juillet 2011

Université d'été...


Une première pour ma pomme, je viens d'assister à l'université d'été de la BD (la 5ème édition). Trois jours assez intenses en discussions, engueulades et rencontres. C'est marrant d'ailleurs comment on peut se bouffer le nez entre personne qui aimons la même chose... Je suis bien content d'avoir eu la chance d'être là. Les tables rondes étaient plutôt bien et les conversations qui suivirent autour des repas encore mieux (les repas en eux-mêmes étaient pas mal non plus, ce qui ne gâte rien). Et puis, comme une évidence, malgré les divergences d'opinions, on arrive toujours à se retrouver sur les valeurs sûres. En l’occurrence, Docteur Poche de Wasterlain. L'avenir dira si les liens créés valaient le coup (je vous tiendrai au jus).

Vivement l'année prochaine, tiens !

Note : vous pouvez trouver le résumé de ces trois jours sur le site d'actuaBD.

vendredi 13 mai 2011

Trafic d'influences...

Sur Deviant Art, il y a un petit jeu qui consiste à faire un tableau de ses influences. Je ne sais pas vraiment pourquoi mais j'ai trouvé ça sympa comme idée. ça met à plat un peu ce que vous pensez de ce qui vous a formé... Le nombre de case que prend l'image montre l'importance de l'influence (pour en savoir plus, allez ici).
Alors hop, voici mon tableau à moi. Je regrette juste de ne pas avoir pu mettre ni Tillieux, ni Carlos Trillo, ni Hugo Pratt ( Il m'aurait fallu un tableau spécial BD ! ). Et dire que je n'ai même pas mis de peintre...! Mais c'est la règle du jeu. 


Et chez vous, ça donne quoi ?

mardi 11 janvier 2011

Bonne année à toi aussi.

C'est la période des voeux. Et comme chaque année, c'est aussi la période où j'ai le moins de temps. Difficile de faire une carte dans ces conditions. En plus, comme chaque année, les copains rivalisent de talent. Alors merci à eux (Olivier, Franck, Karo, Mig, Herval, Tomy, Fabien, Fernando, Kieran et tous les autres dont le dessin n'est pas présent ici mais qui m'a fait chaud au coeur quand même).
Et meilleurs voeux à tous. Que cette année vous soit douce.


mardi 27 avril 2010

De la lithographie.


En bon voisin, je suis allé ce weekend au festival de BD de Roubaix.  Rien de bien extraordinaire dans les allées… Jusqu’à ce que je tombe sur le stand d’un lithographe. Le mec, mine de rien, travaillait sur un dessin de Franck Pé.
Je ne sais pas si c’est parce que je suis vieux ou parce que je suis un taré de BD. Mais pour moi, la litho, c’est un peu la Rolls de l’impression. Dès que je vois un truc comme ça, je salive comme un gamin. Ça me donne envie. Envie de dessiner, envie de me mettre aussi à faire ce genre de truc. Acheter une bécane (dieu que c’est beau. Non mais sans blague, regardez un peu sur les photos ! C’est un peu comme voir bouger un dino pour de vrai) et produire des petites images des copains…
Bref, pour l’instant je me contenterai bien d’un stage de 3  jours avec ce type. Et du coup, je jette une bouteille à la mer : ça ne tente pas quelqu’un de faire un stage avec moi ? On part trois jours et on revient avec une quinzaine de tirages et de la magie plein nos yeux. Allez, Johan, je suis sûr que tu me comprends (enfin si tu lis ces mots). On part avec le Tentacle ou le petit Renart (faudra bien lui expliquer qu’il peut pas faire ça avec son ordi…). Et Merde quoi les gars. On y va plusieurs fois ! Kyung eun !? Rica !? viendez tous, on perd pas de fric quand on fait de belles choses. Connor, Lelis et Fabio, vous êtes un peu loin alors je vous le propose pas... enfin, si le coeur vous en dit, vous êtes les bienvenus...
Bon, ok, je me calme. Cette proposition est des plus sérieuses. Si quelqu’un est intéressé, qu’il me contacte. La bise à tous.


mercredi 20 janvier 2010

alala, 2010

avec un peu de retard, mais avec mes meilleurs sentiments...





Cette année, c'est l'ami Renart qui a dessiné...
Pour ceux qui ne l'ont pas reçu dans leur boite mail, c'est juste que je n'ai plus vos contacts.

vendredi 18 décembre 2009

Dead ponny, roten hard-disk

Votre attention, s'il vous plait.


Certain d'entre vous attendaient sans doute une réponse de ma part (ou un gentil mot...). seulement voilà, mon ordinateur m'a dit bye-bye. Emportant avec lui, vos adresses, vos mails, les liens de vos sites (dans mes favoris), voir même nos projets en cours... Bref, malgré un back-up récent, je dois avoué que ça ne va pas arranger mon léger retard (sic). Désolé.
Donc ne me tenez pas rigueur d'une non réponse de ma part. renvoyez-moi plutôt vos missives et autres demandes. Pareil, écrivez-moi un petit mot pour me redonner vos contacts (mail et tél). et pas de panique : j'arrive !


A part ça, Montreuil était super. Une bien belle rencontre avec des "primo-arrivants". Grenoble était très bien aussi (qui a dit que faire 10 heures de train dans la même journée était fatigant?). Là aussi, il y a eu de belles rencontres (un grand coucou à eux, hé hé).


Et pour vous montrer que les choses avancent tout de même dans le bon sens, je vous laisse en compagnie des dernières productions de Vijem (en haut) et du sieur Tentacle Eye. Je vous reparle d'ailleurs de ces deux projets dans très peu de temps. Si ma livebox ne prend pas feu...








lundi 19 octobre 2009

L’anniversaire !





19 albums parus (dont 2 que je tairais)
1 album réalisé et jamais paru
12 albums en préparation (dont 6 déjà terminés)
1 album réalisé à moitié et stoppé par un dessinateur
7 éditeurs (15 albums pour le Casterman, 9 pour le groupe Glénat)
18 collaborations avec des dessinateurs (1 brésilien, 1 italien, 1 canadien, 1 espagnol, 1 coréen et 13 français)
2070 pages écrites
1400 pages lettrées (sur 21 albums)
1 album à la couleur


Le 20 octobre 1999 sortait mon premier album. Ça fait donc 10 ans que je fais des petites BDs … Merci à tous ceux qui ont rendu cela possible (surtout mon amour).


lundi 14 septembre 2009

Ré-ouverture de mon site !

Après 5 mois de traveaux dans l'ombre, voici enfin mon nouveau site.
J'espère que vous y passerez des bons moments...
Um grande abraço!
Antoine.